« L’ange blond » et la « politique vers le lager »
« L’ange blond » a fait les gros titres de la presse en Europe et lance une campagne, une de plus, contre les roms : « ces voleurs d’enfants ».
« L’ange blond » - pourtant bien un enfant rom - est mis en opposition dans la presse et par les autorités, avec ces « diables noirs », les populations roms, dont un ange, forcément non-rom, serait la victime. Voilà bien une rhétorique raciste et qui joue la carte de l’émotion et du mensonge à défaut de la carte de l’information des faits.
Pour rappel : les parents sont des travailleurs rom ayant fui le Kosovo et son génocide rom. Réfugiés en Bulgarie, ils sont en situation de survivance. Idem en Grèce où ils travaillent. Et c’est précisément parce que d’origine rom qu’ils ont été dépouillés de tout et volés, au Kosovo, puis jetés dans un « autre monde » dans une « autre dimension ». Dans cette dimension inconcevable ou des êtres humains sont pourtant jetés, il n’y a rien à offrir à un enfant qui vient de naître sinon une maigre chance de survie. Ces parents cherchent une famille solidaire, qu’ils trouvent : une autre famille de roms grecs, apparentée (il s’agit d’un oncle). Ces parents n’ont pas vendu l’enfant à la mafia. En revanche, grâce à cette propagande, l’État mafieux de Bulgarie récupère l’enfant dans ses « structures sociales » sans être inquiété le moins du monde : en effet, l’enfant ne retournera ni dans sa famille d’origine, ni dans sa famille adoptive et sera « placée dans une famille d’accueil».
En attendant, le vol d’enfants roms est organisé par les Etats et légitimé par des campagnes contre les roms «voleurs et trafiquants d’enfants ». Voilà où est le Mal. Voilà comment frappe Barbe –Bleue. Comme en Espagne ou en Angleterre avec les familles marginalisées.
Toute correction, toute nuance, tout démenti à ces propagandes serait inutile : c’est l’émotion suscitée par le mensonge qui reste et c’est elle seule qui compte pour la formation de l’opinion.
Mais à quand les gros titres sur « la politique vers le lager(*) » menées tambour battant, notamment par le Kosovo, la Grèce et la Bulgarie ? Ces Etats connus pour leur niveau de corruption qui après avoir trompé, volé, pillé puis dépouillé leurs populations mènent encore « la politique vers le lager » sur les populations roms.
Car les roms survivent dans ces pays, dans des baraquements, en proie aux éléments, aux attaques armées et aux menaces sur leurs familles par les mafias, sans abris, et EN ÉTAT D'ESCLAVAGE.
Leur espérance de vie déjà très basse continue encore de baisser. Ce qui signifie dans le concret que les plus fragiles meurent. Pardon, ils « crèvent » littéralement de faim, de refus de soins, de froid et de chaud dans ce climat continental balkanique, d’assassinats, et dans L’INDIFFÉRENCE GÉNÉRALE.
Qu’est-ce donc d’autre le LAGER ?
Quant aux enfants des roms, blonds ou noirs, et aux jeunes filles d’origine rom : ils sont détournés par la force et volés à leurs familles, dans la terreur, servis comme prostitué(e)s ou enrôlés enfants comme tueurs dans la mafia contre leurs propres familles ou contre d’autres familles roms.
Personne ne parle des victimes tziganes des États mafieux. Aucune voix démocratique ne se lève pour briser ce mur de silence, pour défendre ces enfants et ces familles.
Certains, prétendant même «défendre les roms», accusent les victimes d’être le «puissant mafieux», cela arrange tout le monde et en particulier le Boss, qui s’est fait une place au pouvoir et qui a des copains journalistes.
Voulez-vous savoir comment la Bulgarie construit ses tout neufs et tout beaux réseaux autoroutiers ? Voulez-vous savoir comment il enrichit sa classe dirigeante ? Sur le dos de la « pute gitane »: le plus souvent une mère de famille menacée, un enfant mâle ou une jeune fille mineures.
Nos trottoirs et vitrines Européens en font exposition à chaque coin de rue, preuve qu’il n’y a pas que les états balkaniques qui sont mafieux : ces petits et petites roms satisfont les appétits sexuels de nos clients, des gens très bien, qui ne font que rarement la Une. De Panam à Bx en faisant toutes les capitales et toutes les provinces.
Gare à ceux qui ont tenté de fuir « la politique vers le lager », en mendiant pour nourrir la famille, et en emportant quelques enfants qui seront soustraits à leur état d’esclave : c’est ceux-là qui sont montrés du doigt, non pas en toute hypocrisie mais bien en tout flagrant mensonge.
Ceux là doivent subir logiquement la vengeance du système. Comment pouvaient-ils penser échapper à « la politique vers le lager » ?
Le roi Siméon de Bulgarie, qui fut également 1er ministre de Bulgarie, est un des membres de notre famille régnante belge : les Saxe-Cobourg-Gotha.
Chacun sait que la Belgique est également sur la liste grise des pays corrompus. Je peux personnellement témoigner de la corruption de l’ambassade belge à Sofia, pour en avoir souffert.
Quant à nos dirigeants belges ou ouest-européens, qui établissent des listes des pays sûrs : ne sont-ils pas informés de qui fait leurs trottoirs ?
« Le poisson pue de la tête » dit l’anti-mafia en Italie … Mais il n’y a qu’en Italie que les scandales éclatent… ailleurs il n’y a qu’un et un seul scandale : les roms, les roma et les rroms… et « les gens du voyaaaachch ». Faut-il conclure que décidément la Mafia est plus puissante sur le Continent que sur la Péninsule ? Ce qui est sûr c'est que la zone du Lager s'étend étrangement vite à l'Ouest également...
Article à suivre, demain : « la politique vers le lager(*) » stades et intensités
Maude Aïda COLS, dramaturge, responsable associative.
(*)« la politique vers le lager » est un concept qui a pour centre l’existence de politiques occultes ou déclarées qui ont pour résultats d’ « amener » ou de « préparer » certaines populations ciblées à revivre une forme similaire aux camps d’extermination de la seconde guerre mondiale .
« la politique vers le lager » n’est donc pas à proprement parler le Lager lui-même et doit en être distingué. Notamment sur la forme et sur le nombre des victimes, ce qui est très important.
Cependant l’observation de certaines conditions, dimensions et éléments du Lager tels que décrits par Primo Lévi, sont présents, sont reconstitués comme : les objectifs, la corruption systémique et des méthodes.
Tous les éléments ne sont pas toujours présents en mêmes temps, ils diffèrent selon les pays ou même selon les « expériences » dans un même pays. Comme par exemple le nombre et à l’exception bien évidemment du génocide bien réel des tziganes en ex-Yougoslavie. Cependant les chiffres des morts et des disparus ne sont pas disponibles.
L’orientation progressive de « la politique vers le lager » comprend des étapes ou stades à franchir ainsi qu’une échelle dans la violence. Violence nécessaire, obligatoire dans la conduite des populations à être éliminées et celles amenées à être transformées en assassins.
Maude Aïda COLS, dramaturge, responsable associative.